Thibault : “Je pense que je ne recevrais plus jamais un mail comme celui-là. Un qui m’a ému.”

Comment cela a-t-il évolué ?

L’année d’après. Les filières ont commencé à s’ouvrir les unes aux autres et ça m’a permis d’être beaucoup plus à l’aise. Arriver dans l’enceinte de l’école et tout de suite parler avec des personnes différentes, qui viennent d’horizons différents, c’est aussi ça qui donne envie de rester et de partager des moments ensemble et c’est aussi ça une des forces de l’ICR.

Et l’accompagnement, l’encadrement, au sein de la structure, comment tu pourrais en parler aujourd’hui avec du recul ?

Je vais te parler pour les AES. Bon alors j’ai quand même 5 ans d’AES derrière moi (rires), et j’ai pu voir le nombre d’élève augmenter petit à petit, mais ma deuxième année à l’ICR nous étions quinze.

L’avantage c’est que tout de suite il y a une proximité avec les enseignants, qui déjà nous connaissent parfaitement. Et surtout c’est plus facile si on a des problèmes d’aller les voir. Notre doyenne qui est Madame Ségrétain était et l’est toujours je pense, très proche de ses étudiants. C’est un peu comme une deuxième mère, elle s’y reconnaitra, elle l’a déjà entendu (rires)

Je pense que c’est la même chose dans les autres filières. Mais voilà c’est ce que j’ai ressenti et apprécié tout au long de ces années.

Tu as fait partie du BDE [bureau des étudiants]… Peux-tu nous en dire davantage ?

Oui ! What the Fox !

Alors c’est vrai qu’aujourd’hui, le monde associatif de l’ICR n’a plus rien à voir avec celui qu’on a pu connaitre il y deux, trois ans quand nous on y était, beaucoup d’asso’ se sont créées. Mais qu’est-ce que tu en as tiré de cette expérience au sein du BDE ?

Faute de me répéter mais c’est encore une fois l’opportunité de rencontrer d’autres personnes. Normalement toutes les filières doivent être représentées. Ça permet d’apprendre le vivre ensemble, parce qu’il y a des divergences d’opinions. Que des réunions à 30 ce n’est pas toujours évident, faut être efficace. Finalement, à mon sens ça fonctionne comme une société.

On a un cap à suivre, et ça apprend un peu la vie professionnelle parce qu’en fait au BDE doit en raccord avec l’administration qui doit valider tout ce qu’on fait, on ne peut pas faire n’importe quoi. Les propositions qui sont faites doivent plaire à 500 étudiants et ça ce n’est pas chose facile. Le but étant de satisfaire la majorité. Ce n’est pas facile mais c’est une bonne expérience.  

Une anecdote sur tes années ICR ?

(Ahahah) Vaste question ! J’en ai tellement ! Ce serait un mail de Madame Ségrétain.

On est en 2016 – 2017,  ça commence au diner de com’ de l’ICR où je vais la voir pour la remercier de ce qu’elle a fait pour moi. En fait, je n’avais pas vu mais la même journée, j’avais reçu un mail de sa part dans lequel elle me remercie du fait qu’elle a cru en moi et que je ne l’avais pas déçu.

Je pense que je ne recevrais plus jamais un mail comme celui-là. Un qui m’a ému. Elle me disait les progrès que j’avais fait, l’évolution de mon parcours. Enfin je ne rentrerais pas dans les détails.

Aujourd’hui tu es en Master 2 Commerce – Marketing en alternance à l’ESG de Rennes. Est-ce que tu peux nous raconter un peu ce nouveau cap dans tes études ?

Alors oui exactement M2 en alternance à l’ESG Rennes. Cette école n’était pas du tout mon premier choix, mon premier choix c’était partir à l’étranger et sortir de ma zone de confort. Finalement mon père me conseille le Master. On était fin février, toutes les grandes écoles de commerce il faut les préparer bien en amont donc c’était trop juste.

In fine, j’ai postulé à deux école : IAE de La Rochelle en marketing ; un dossier un peu juste qui me portera défaut pour l’IAE (200 candidats pour 20 places), et l’ESG qui offrait l’opportunité de l’alternance. L’alternance n’étant pas négligeable si on veut rentrer un peu plus facilement dans le monde professionnel.

Aujourd’hui on nous demande beaucoup d’avoir de l’expérience, il faut avoir du bagage professionnel. Le concours d’entrée se passe bien ainsi que l’entretien individuel. Mais je n’avais pas réussi à trouver d’alternance pour mon M1 j’ai donc fait un stage dans école qui formait pour des jeux vidéo. Bonne expérience. Il faut faire preuve d’innovation, force de propositions.

Pour ma deuxième année que je fais actuellement, j’ai trouvé une alternance dans le recyclage de métaux non ferreux chez Metal Corp. Je suis assistant commercial : je dois trouver des fournisseurs, des clients, et leur vendre de la marchandise que je récupère auprès des fournisseurs et que je revends à de clients.

L’alternance est enrichissante. On doit réutiliser ce qu’on voit en cours, qui peut être utile à notre entreprise et en même temps il faut être organisé pour remplir les objectifs qu’on a en entreprise et en même temps validé son Master. Après on est déjà dans le monde professionnel puisqu’on est salarié en étant alternant. Et concernant les cours, on est face à des intervenants professionnel et non des profs’. On sent la différence.

Et après, c’est quoi les plans parce que dans moins de 8 mois c’est fini ?

Trois options : soit je continue dans l’entreprise dans laquelle je suis actuellement, mais faut prouver sur le terrain que l’alternant peut décrocher un CDD ou CDI. Soit, je change d’entreprise et je repars CV à la main pour aller démarcher tout le monde. Ou bien je partirais faire un V.I.E.* : propose des missions professionnelles à l’étranger.

Après je préférais rester dans mon entreprise. Ça dépend de moi mais pas que.

Si tu devais donner un conseil aux étudiants de l’ICR ?

Soyez sérieux dès le début mais profitez. C’est les plus belles années. Après on ne pourra plus faire ça.

 Tes bonnes adresses à Rennes pour les étudiants qui arrivent et qui ne connaissent pas la ville ?

Pour manger : Mr Yak, c’est un thaï qui est très très bon. Évitez la rue de la soif, allez au Délirium — mais à éviter aux heures pointes et les soirs de matchs.

Il y a le Pennylane, bien qu’il soit sous-côté… alors qu’il y a plus de 100 whisky ! Il y a le Picadilly, ce n’est pas le mieux mais c’est pour ceux qui aiment quand sa brille.

Après il y en plein, j’en ai fait beaucoup mais je ne les connais pas tous. Pour les boîtes (de nuit, ndlr…), moi je suis un “fils” du Délicat, après chacun ses goûts.

Le vrai bon conseil, c’est quand il fait beau allez sur les quais du Mail, prenez des bières, du saucisson, de boules de pétanques, vous allez vous amusez, parfait !

Merci Thibault !


* Le volontariat international en entreprise (VIE) permet, sous certaines conditions, d’exercer une mission (scientifique, technique, commercial, humanitaire…) dans une entreprise française à l’étranger. Il faut avoir entre 18 et 28 ans pour s’inscrire. Le VIE est indemnisé. Tout savoir sur le site Service-Public.fr