Interview avec une ancienne historienne…candidate aux élections régionales !

  1. Bonjour Mélissa, est-ce que tu peux te présenter pour nos Alumni (Licence à l’Institut, parcours, stages et ta situation actuelle) ?

Après un Bac ES obtenu en 2017, je me suis dirigée vers une licence d’histoire parcours science Politique de l’ICR avec pour ambition de devenir journaliste. Néanmoins, mon projet professionnel a changé en deuxième année, grâce à la rencontre de Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine lors des vœux de ma communauté de communes. Suite à celle-ci, elle a accepté de m’accueillir en stage pendant deux semaines sur Paris au mois de juin 2019. Quelques mois après, en octobre 2019, elle m’a rappelé, car son équipe avait besoin d’un renfort en raison du surcroît d’activités lié aux élections municipales à venir. J’ai, donc, été sa collaboratrice parlementaire en circonscription pendant 6 mois en parallèle de ma troisième année de licence. Lors de cette même deuxième année, je suis également partie en stage avec une amie et également étudiante à l’ICR, Maëlle Testud-Couëdic, au sein de l’association l’Auberge des Migrants à Calais. Nous avions organisé une collecte de dons auprès de nos proches ainsi que dans un collège et un lycée avant de partir. Concernant 2020-2021, mon projet de faire une année de césure au Canada a été remanié avec la crise sanitaire liée à la Covid. J’ai décidé de faire une année de césure professionnalisante pour enrichir mes futures candidatures en master. A cette occasion, j’ai travaillé pendant quatre mois à la sous-préfecture de Cholet dans le Maine-et-Loire. Depuis février 2021, je travaille de nouveau pour Madame Gatel en attendant de commencer un master de Science Politique au mois de septembre pour devenir collaboratrice d’élus.  Enfin, depuis avril, je redynamise la fédération UDI Jeunes 35.

2. Comment es-tu venue à t’engager politiquement ?

J’ai toujours été très intéressée par la politique et la chose publique, cela vient probablement de ma famille, qui est très engagée en politique et dans le monde associatif, et pour qui les jours d’élections étaient toujours des jours très importants. De plus, il y a également une forte influence de l’action de mon grand-père, Maurice Theaud, qui a exercé plusieurs mandats : adjoint à la mairie de Saint-Méen-le-Grand, conseiller général, suppléant du député Philippe Rouault. Encore aujourd’hui, son héritage me suit puisque de nombreux élus se souviennent de lui.

Et puis bien évidemment, mon envie de m’engager politiquement est marquée par ma rencontre avec Madame Gatel, qui par ailleurs, connaissait très bien mon grand-père. C’est un véritable mentor pour moi, d’une part, parce que j’admire ses actions et sa pugnacité et d’autre part, parce qu’elle représente une femme de pouvoir, une femme charismatique, une femme puissante et en tant que femme et féministe, elle ne peut être qu’un modèle.

3. Est-ce que les simulations parlementaires de ton association ont été un moyen de t’intéresser plus encore à la chose publique ?

J’ai participé qu’à une seule simulation parlementaire en troisième année de licence et j’étais déjà collaboratrice pour Madame Gatel à ce moment-là. Par conséquent, cela ne m’a pas été un moyen pour plus m’intéresser à la chose publique, car j’étais déjà très empreinte par celle-ci. Cependant, d’un point de vue personnel, j’ai vraiment adoré participer à cet exercice et je pense qu’il s’agit d’une très bonne représentation de la vie parlementaire française.

4. Pourquoi le projet de Thierry Burlot t’a intéressé ?

Son idée de rassemblement au service des bretonnes et bretons m’a tout de suite intéressée. La Bretagne est une région différente notamment en raison de sa situation géographique, de son identité forte et de sa dominante agricole, ce qui nécessite d’aller au-delà des clivages partisans et de regrouper le plus de personnes et de talents en faveur de notre région.

De plus, Thierry Burlot est l’actuel vice-président à l’environnement au conseil régional et je suis convaincue qu’il a les compétences et l’envie d’accompagner la Bretagne vers sa transition écologique sans pour autant mettre en place une écologie punitive qui sacrifierait toute son agriculture. C’est l’agriculture qui lui a permis de devenir une région attractive et qui fait  son économie en grande partie.

C’est également quelqu’un qui croit en la décentralisation. Par ailleurs, une de ces mesures est de créer 21 “capitales bretonnes” en référence aux 21 pays bretons afin d’éviter l’hyper-concentration des pouvoirs et des personnes sur la métropole rennaise. Avant la crise sanitaire, les estimations donnaient 400 000 nouveaux habitants en Bretagne d’ici 2040 et pour les accueillir, l’aménagement du territoire, qui est une compétence de la région, va être déterminant afin que tous les pays bretons puissent bénéficier de ces potentiels nouveaux talents.

5. Durant cette campagne, est-ce que tu partages des valeurs, des enseignements reçus à l’Institut ?

Je dirais, en premier lieu, une forme de la résilience parce que la licence d’Histoire parcours Science Politique est une licence très complète qui nécessite beaucoup de travail et d’organisation, ce qui me permet aujourd’hui d’assurer ma campagne en parallèle de mon travail, des candidatures pour l’année prochaine, l’UDI jeunes etc…

Et puis, bien évidemment, tous les cours, que ce soit des cours d’histoire ou du parcours Science Politique, m’apportent beaucoup sur la connaissance des enjeux et les caractéristiques du scrutin.

6. Enfin, dernière petite question de ton Canard, si jamais tu es élue au conseil régional de Bretagne, quelle sera ta première mesure prise au service de la Bretagne ?

Au vue de ma position sur la liste, cela est hautement improbable, mais qui sait, ça sera peut-être ma première mesure dans 6 ans pour les prochaines élections si celle-ci n’a pas pu être réalisée !

Je pense qu’il est important que les premières mesures soient prises au service de la jeunesse qui a payé un lourd tribut au nom de la solidarité intergénérationnelle. Donc, si je devais choisir une première mesure, j’aimerais beaucoup adopter une des propositions de Thierry Burlot qui celle de “1 jeune, 1 mentor”. Pour favoriser un retour vers l’emploi des jeunes, je pense qu’il faut qu’ils soient guidés et aidés par des personnes qui exercent ce métier depuis plusieurs années afin de faire naître de véritables vocations. A travers ce système de mobilisation des patrons bretons, ce sont 15 000 jeunes de 16 à 20 ans qui pourront être aidés.