L’orientation après la licence

Vers la sélection

Parcoursup

Depuis le 1er juin, les futurs bacheliers ont confirmé leurs choix d’orientation sur Parcours Sup (Plateforme qui a remplacé Post-Bac depuis 2018). Les futurs étudiants entreront en présentiel en septembre prochain dans un contexte particulier de suite de pandémie.

Cependant à ce jour, un constant est frappant depuis le début des années 2010 en France, 60% des bacheliers n’obtiennent pas leur première année, pire ils seront moins de 35% à valider en trois an une licence à l’heure d’une sélection qui va s’avérer de plus en plus ardue en master. L’Institut Catholique et l’association Alumni ICR auront un rôle important à jouer dans la définition d’un projet post-licence.

L’excellence en chacun

Le slogan de l’Institut trouve sa dimension en chaque étudiant dans un but de dépassement de soi et d’être actif dans ses apprentissages.  Subir son orientation dès la L1 ne peut s’avérer bénéfique à court et long terme car les sciences de l’éducation le prouvent dans de nombreuses études, l’étudiant doit être actif dans son orientation, ses apprentissages pour réussir son cursus.

Grâce à l’accompagnement pédagogique et des petites promotions, l’orientation est de ce fait plus facile normalement : pourtant nombres d’étudiants découvrent au dernier moment le niveau demandé des masters dits sélectifs, preuve d’une passivité dans le cursus qui n’est plus accepté en master. La licence va devenir l’aiguillon de la suite du parcours professionnel et définir en partie la sortie vers le marché du travail.

Trouver mon master

Après Parcoursup, c’est la plateforme « trouver mon master » qui va devenir en 2023 le partenaire des étudiants en fin de licence. Pour l’instant, vous trouverez notamment des informations sur le contenu de la formation, les modalités d’évaluation, les débouchés professionnels, le calendrier d’inscription, les modalités de candidature, les licences conseillées, les capacités d’accueil, les modalités d’enseignement et les lieux de formation. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche cherche à harmoniser les démarches administratives des masters dans les prochaines années.

Si vous ne trouvez pas de masters à la fin des processus d’admission vous pourrez faire une demande à votre recteur d’académie au sujet d’« un droit à la poursuite d’études » pour suivre une formation. Ce 19 mai 2021, un décret du Ministère de l’Enseignement Supérieur dispose : « modifiant les conditions dans lesquelles les titulaires du diplôme national de licence non admis en première année d’une formation de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle. ».

L’étudiant doit faire une saisine s’il ne reçoit pas des réponses positives d’admission en master 1. En retour le recteur doit lui proposer trois choix d’établissements dans son académie dont le sien si des masters sont proposés aux choix. L’étudiant laisse un dossier avec son parcours étudiant et son projet professionnel, la commission fait attention à la compatibilité entre la licence et le master.

En 2020, le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) a enregistré une hausse de plus de 129% de saisines (11 500) auprès du rectorat par rapport à 2019. Seules 7148 ont été jugés recevables et 33% concernaient des masters de droit et sciences politiques, 23% les sciences, 15% l’économie et la gestion.

Le Master déterminant pour l’entrée sur le marché du travail ?

Depuis la rentrée 2017, la sélection en master se fait entre la L3 et le M1 provoquant quelquefois des remous auprès de la communauté étudiante qui va aboutir dans la loi ORE (mars 2018) à « un droit à la poursuite d’étude ». Chaque responsable de master fixe les modalités d’accession à la formation que cela soit un concours ou un dossier.  Cette sélection modifie le parcours de l’étudiant qui doit s’intéresser au master 2 dès sa Licence 3 pour avoir un cursus cohérent.

Cependant cette réforme permet aux universités de penser le master en un seul diplôme au lieu du 1 an + 1 an qui prévalait avant.  Avec la réforme, les équipes pédagogiques ont changés les modalités d’accompagnement (petite promotion) et les plages des stages pour aller vers une professionnalisation en master 2. Ce qui doit induire une meilleure insertion sur le marché du travail six mois, 18 mois après la fin du diplôme. Ce qui nous permet de faire un point souvent méconnu des étudiants de l’Institut l’alternance en master.

La question de l’Alternance : en décembre 2019, les étudiants diplômés en 2017 en alternance se sont mieux insérés sur le marché du travail. C’est une note du Sies (Service d’information et d’études statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche) publiée ce jeudi 20 mai. Cette étude concerne les diplômés de licence professionnelle ou de master en 2017. En 2017, 33% des diplômés de licence professionnelle obtenaient leur diplôme en apprentissage et 24% en contrat de professionnalisation. En master, les contingents tombent à 15 et 6%.

Les emplois auxquels accèdent les alternants sont plus qualifiés et plus stables, l’étude constate qu’en master en alternance, à 30 mois le taux d’emploi est supérieur de 15 points. Ce qui leur permet de travailler à temps plein plus facilement 98 à 99 % des diplômés ce qui va avec une rémunération médiane de 2220 et 2310 à la suite d’un master en alternance. Cette meilleure insertion permet aux alternants de trouver une adéquation entre leur poste et les études effectués à 87% pour 79% des autres étudiants en master.

Cette note démontre la montée en puissance des études professionnalisantes dans le monde étudiant, preuve aussi que le marché du travail recherche des étudiants expérimentés, autonomes et avec des compétences techniques mais aussi de savoir-être.